Compte-rendu du congrès de Saint-Nazaire (21, 22 et 23 juin 2019)

Congrès de l’Association Bretonne

21, 22 et 23 juin 2019

Saint-Nazaire

L’édition 2019 du congrès de l’association bretonne s’est tenue à Saint-Nazaire les 21, 22 et 23 juin 2019 avec une belle affluence puisque 140 participants avaient répondu à l’invitation de Benoît de Bergevin, son président. Occasion pour de nombreux membres de l’association de découvrir la dynamique de la ville la plus septentrionale de la Bretagne historique et du réaménagement réussi de son front de mer

Au programme, deux jours de conférence — les 21 et 22 juin — évoquèrent la région nazairienne dans ses réalités économiques, historiques et culturelles. Le troisième jour (23 juin), la manifestation s’est terminée par la visite commentée du port et du front de mer, avant le déjeuner de clôture au restaurant la Plage.

Le cadre du Cinéville fut retenu pour la manifestation en raison de sa proximité de la base sous-marine et des visites qu’effectuèrent les congressistes à l’Écomusée sur l’histoire de Saint-Nazaire le premier jour et d’Escal’Atlantic, musée des paquebots, le second jour. Les déjeuners de ces deux journées furent servis dans les salons d’Escal’Atlantic.

Vendredi 21 juin 2019

Après le mot d’accueil prononcé par le président, Benoît de Bergevin, un diaporama a permis aux participants de découvrir par l’image la réalité de cette région de l’estuaire de la Loire aux plages de La Baule du Pouliguen, de la semi-insularité du Croisic au port de la Turballe, des marais salants à la Brière.

Mémoire des paquebots

Lors de la matinée furent évoquées les évolutions du port de Nantes Saint-Nazaire par Paul Tourret, docteur en géographie géopolitique, directeur de l’Isemar (Institut supérieur d’économie maritime). Puis un adjoint de Bruno Michel, directeur du terminal méthanier de Montoir de Bretagne, présenta le hub européen de gaz naturel liquéfié de Montoir. Michel Germain, docteur ès Lettres, auteur du livre Les bateaux de la liberté 1917-1918, rappela les coulisses de l’arrivée des Américains à Saint-Nazaire en 1917. Jean-Yves Paumier, chancelier d’honneur de l’Académie littéraire de Bretagne et des Pays de la Loire, spécialiste de Jules Verne et auteur de plusieurs ouvrages, traita de l’attirance de nombreux auteurs pour la presqu’île guérandaise. Jean Guillot, spécialiste de la Chouannerie, président de l’Association Jean Guillemot (chef chouan du Morbihan) et fondateur du musée éponyme, aborda pour sa part l’insurrection de mars 1793 en Basse-Vilaine. Quant à Jean-François Caraës, conservateur en chef du patrimoine en retraite, membre de l’Académie littéraire de Bretagne et des Pays de la Loire, il se pencha sur les particularismes des deux rives nord et sud de l’estuaire de la Loire.

À 18 heures, le même jour, s’est tenue l’assemblée générale de l’Association Bretonne, occasion pour Benoît de BERGEVIN de présenter le bilan de l’année écoulée (premier exercice de sa mandature) marqué par la réalisation de plusieurs chantiers importants dont la rénovation du logo de l’association en vue d’améliorer la visibilité et l’identification des actions exercées, la refonte du site Internet doté de fonctionnalités de collaboration à destination des membres de l’association, le transfert et le recensement des archives historiques (collection des bulletins publiés depuis l’origine), la numérisation à terme de ce fonds documentaire en lien avec Gallica pour autoriser son accès au plus grand nombre (historiens, étudiants-chercheurs, etc.), la constitution de deux prix (Prix Armand Maufras du Châtellier, attribué à un ouvrage en lien avec la Bretagne, et Prix Jules Rieffel distinguant une action agricole en faveur de la Bretagne) et une communication plus intensive de l’Association Bretonne pour promouvoir les actions qu’elle entreprend.

Déjeuner au Salon du port

Avant le cocktail de clôture de la première journée, Jean-Yves Le Priol, reçut le Prix de l’Association Bretonne Armand Maufras du Châtellier, pour son ouvrage La foi de mes pères, ce qui restera de la chrétienté bretonne.

Samedi 22 juin 2019

Le second jour, Marc Braeuer, créateur de plusieurs musées sur la Grande guerre, traita de la poche de Saint-Nazaire, ultime zone de repli des troupes allemandes d’août 1944 au 11 mai 1945. Eric Borgnis-Desbordes, professeur d’histoire et auteur, rappela le visage oublié de la duchesse Constance de Bretagne, fille de Conan IV de Bretagne et de Marguerite de Huntingdon, décédée en 1201 à Nantes. Régis le Bouteiller des Haries, colonel en retraite et président d’honneur de l’Association Bretonne, évoqua la riche personnalité de René de Kerviler, ingénieur en chef à Saint-Nazaire en 1882, à qui l’on doit notamment la construction du bassin de Penhoët et celle de l’entrée du port. Alain Gallicé, historien médiéviste rattaché au Centre de recherches en histoire internationale et atlantique, traita de l’identité briéronne. Loïk Camus évoqua la mémoire de René-Yves Creston, nazairien d’origine et co-fondateur du mouvement des Seiz Breur. Enfin, Gildas Buron, responsable du Service Musée et patrimoine de l’EPCI CAP Atlantique et du Musée des marais salants, aborda le sujet de la langue bretonne en pays nantais.

Visite d’Escal’Atlantic

Ces différentes indications viendront nourrir le prochain bulletin de l’Association Bretonne dont la parution est prévue au premier semestre 2020.

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