Congrès du Blavet 2024 : Intervenants & Conférences


Détails de l'événement


⇒ Vendredi 21 juin 2024, BAUD

Aurélie CROWCH, archéologue, Service de l’Archéologie du Morbihan.

Spécialiste de la Préhistoire récente et des industries lithiques préhistoriques. Responsable d’opération, elle intègre en 2011 le service archéologie pour le Département du Morbihan.  Membre associée à l’Unité Mixte de Recherche (UMR) 6566 du CReAAH, Centre de Recherche en Archéologie, Archéosciences, Histoire. Elle coordonne depuis 2020 un Projet Collectif de Recherche (PCR) intitulé : « En remontant le fleuve…Paysages et sociétés du Blavet préhistorique ».

« Un bassin versant pour remonter le temps »

La conférence prend appui sur les recherches et les résultats des fouilles entreprises dans la vallée du Blavet par le Service départemental de l’archéologie. Le Projet Collectif de Recherche, qui a débuté en 2020, a pour objectif de reconstituer les paysages anciens et les occupations humaines préhistoriques. Vingt-six communes, comprises dans le territoire allant du lac de Guerlédan à la rade de Lorient, sont concernées par ce projet.

Bernard LE MOUEL, historien du patrimoine de Bretagne.

Ingénieur de formation, il fera toute sa carrière au sein d’Alcatel, en particulier dans le domaine des câbles sous-marins intercontinentaux. Passionné d’histoire locale, il co-écrira de nombreux ouvrages traitant de sujets variés et généralement centrés sur sa commune de naissance Melrand : la guerre de 14/18, les prisonniers de guerre français de la Seconde Guerre mondiale, la vie d’Isidore Le Dévéhat, une trilogie traitant de l’histoire générale de la commune, de ses villages et de microtoponymie

« Jean Jan. La chouannerie en Morbihan intérieur »

Jean Jan, né dans la paroisse de Baud en 1762 d’une famille paysanne aisée, recevra une formation solide au collège de Vannes (anciennement collège jésuite) où il y restera jusqu’en 1791. Moins connu que ses illustres compatriotes, Georges Cadoudal et Pierre Guillemot, qu’il a connus et côtoyés durant ses études au collège de Vannes, cet homme au charisme remarquable n’en demeure pas moins un personnage incontournable de la chouannerie morbihannaise.

Michel LE COZ, historien du patrimoine de Bretagne.

Ancien ingénieur spécialisé en sécurité industrielle et formateur sur les problèmes des risques environnementaux, Michel Le Coz est aussi historien et guide du patrimoine, il intervient à l’Université du Temps Libre du Pays de Lorient et au Cercle de la Mer de Lorient. Il organise des sorties à thème sur le patrimoine breton méconnu.

« Saint Gildas, sa vie et son culte »

Gildas est l’un des saints bretons les mieux connus parmi ceux qui vinrent évangéliser l’Armorique au VIe siècle. Un des rares à être originaire d’Ecosse, il est historiquement attesté pour être l’auteur de deux textes en latin, un sermon et une règle monastique modifiant celle de saint Colomban. Après avoir touché terre sur la côte Nord, il vint fonder un monastère tout d’abord à l’île d’Houat puis à Rhuys. On lui attribue des voyages de part et d’autre de la Manche (Pays de Galles, Irlande), ces déplacements N/S expliqueraient l’abondance de son culte dans la vallée du Blavet. Avec son disciple Bieuzy (Bihuy) il aurait vécu vers 538 dans un abri sous roche au bord de la rivière, utilisant une « pierre sonnante » pour appeler à la prière. La chapelle Saint-Gildas en Bieuzy (paroisse de Pluméliau) possède sa fontaine et son pardon, toujours fréquenté au XXIe siècle.

Michel GERMAIN, ex-professeur des Universités associé, (Celsa) Université Paris-Sorbonne.

Membre de l’Académie littéraire de Bretagne et des Pays-de-la-Loire, vice-président de l’Association Bretonne, Michel Germain est l’auteur d’une dizaine d’ouvrages, notamment Belem, destins croisés, sur le dernier trois-mâts français, Les bateaux de la liberté, sur l’arrivée des Américains en 1917, Un voilier nommé Kurun, retraçant le parcours de vie du navigateur Jacques-Yves Le Toumelin. Docteur en Langue et littérature françaises, spécialiste des nouvelles technologies, il a effectué une carrière en entreprise (Elf Aquitaine, Crédit Commercial de France) et dans des sociétés de conseil internationales. Professeur des universités associé au Celsa (Université Paris-Sorbonne), il a également enseigné  les enjeux d’Internet et de la transformation numérique à Paris Dauphine et à Paris 8 (Vincennes ‒ Saint-Denis).

« Auguste Leson et le barrage de Guerlédan. L’épopée de l’Union hydroélectrique armoricaine ».

Le barrage de Guerlédan est un barrage hydroélectrique, construit entre 1923 et 1930 sur le cours du Blavet et situé aux confins du Morbihan et des Côtes-d’Armor. Au lendemain de la Première Guerre mondiale, les besoins d’électrification conduisent à rechercher des sources d’énergie hydraulique afin d’assurer le développement économique des régions. Auguste Leson, ingénieur, ancien élève de l’Ecole Supérieur d’Electricité, et Joseph Ratier, sous-préfet de Pontivy ont l’idée d’un grand barrage à Guerlédan sur le Blavet canalisé, pour y installer une grande usine électrique, Il n’existe à cette époque que quatre barrages de cette importance en France et sera le premier à produire de l’électricité.

Antoine PICHON, président de la Commission locale de l’Eau. Maire de Quistinic.

Après dix années comme commissaire de la Marine Nationale, Antoine Pichon a passé 15 ans dans le corps préfectoral puis dix années en administration centrale à Paris avant de rejoindre l’inspection générale du ministère de la transition écologique. Après 23 années de vacances en Léon dans la baie de Morlaix, il s’est  ‒ par son mariage ‒ fixé solidement dans le Sud-Bretagne. Membre de l’Association Bretonne. Il est élu maire de Quistinic depuis 2017 et délégué à l’Agglomération de Lorient, dont il prend la présidence de la CLE du BLAVET en 2021.

« Acteurs, organisation et régulation du bassin versant d’un fleuve côtier breton : Le Blavet ».

S’étendant sur 104 communes, à cheval sur deux départements et avec un cours d’eau de plus de 150 km, le bassin versant du Blavet alimente le second fleuve côtier de Bretagne avec l’originalité d’une canalisation sur la partie aval de son cours, depuis Pontivy jusqu’à Hennebont. Il comporte la première réserve d’eau de Bretagne : Le lac de Guerlédan avec ses 50 millions de m3. Depuis 1964 (loi portant organisation des bassins versants), la gestion des actions de protection contre les inondations, de défense de la qualité des eaux, de maintien de la biodiversité de chaque bassin versant sont définies au sein d’une instance appelée la « commission locale de l’eau », ou CLE, véritable parlement de l’eau à l’échelle territoriale. L’objet du propos sera de mieux connaître cette institution et de donner quelques exemples des actions qu’elle permet d’entreprendre.

James ÉVEILLARD, architecte et historien d’art, initiateur et ancien conservateur du Cartopole de Baud.

James Eveillard a fait sa carrière professionnelle dans les bibliothèques publiques et dans la formation. Il est à l’origine et a dirigé pendant 16 ans le Cartopole, conservatoire régional de la carte postale de Baud, rebaptisé Carton voyageur. Passionné d’histoire, d’archéologie et d’iconographie, il est l’auteur d’une vingtaine de livres concernant principalement la période fin xixe ‒ début xxe. Il vient de publier une Histoire du Morbihan en bande dessinée, dont il est le scénariste et Philan l’illustrateur.

« La carte postale en Bretagne : Photographes, éditeurs et imprimeurs (1870 – 1930) »

Après un bref historique de la carte postale comme moyen de correspondance écrite, il sera présenté le processus de production qui a débuté vers les années 1890 avec la carte illustrée. Mode de communication populaire, la carte postale connait un apogée entre 1900 et 1920. Il sera ensuite détaillée, à travers des exemples bretons, la chaîne très organisée et très réactive qui lie photographe, éditeur, imprimeur et distributeur à la charnière des xixe  et xxe siècles.

⇒ Samedi 22 juin 2024, LANGUIDIC

Magalie TROY, conservatrice-restauratrice d’œuvres d’art.

Spécialisée en peinture, Magalie Troy est habilitée « musées de France » et maître artisan d’art. Depuis 17 ans au service des œuvres d’art en Bretagne grâce à son atelier-laboratoire ARCOART, elle travaille également sur tout le territoire national et s’investit dans de nombreuses associations pour la valorisation et la préservation du patrimoine.

« Collections privées : l’art chez les collectionneurs bretons »

Magalie Troy conservatrice-restauratrice de peinture intervient régulièrement pour les musées bretons et les monuments historiques. De la miniature au format monumental, chaque cas est passionnant. Du constat d’état au diagnostic, puis les interventions qui en découlent, animent les journées de la restauratrice. Cependant ces prestations ne sont pas réservées aux collections nationales. Magalie Troy apporte un soin tout particulier aux collections privées. Au cours de la conférence, elle nous présentera un corpus d’œuvres issues de ces collections. Le fil conducteur sera : l’art chez les collectionneurs bretons.

Pierre-Yves LE PRIOL,  journaliste. Ancien secrétaire général de la rédaction du journal La Croix.

Journaliste honoraire, né en 1953 à Baud (Morbihan), il collabore au journal La Croix dont il devient le secrétaire général de la rédaction. Il est l’auteur de deux livres intitulés : En route vers Chartres avec Charles Péguy (éditions Le Passeur, 2016), et La foi de mes pères : ce qui restera de la chrétienté bretonne (éditions Salvator, 2018). P. Y Le Priol est membre du conseil de direction de l’Amitié Charles Péguy.

« Jean Pierre Calloc’h (1888-1917), un Péguy breton »

Établir certaines convergences d’inspiration entre les deux écrivains et poètes Jean-Pierre Calloc’h, natif de Groix et Charles Péguy. Ils ont été l’un et l’autre des hommes de foi, issus de milieux populaires et sont morts dans la même guerre 14-18.

Yves de BRUNHOFF, arrière-petit-neveu de Léonce de  Villeneuve.

Diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris. Il est l’auteur de la réédition en 2021 du roman historique Le Secret du vallon d’enfer publié en 1900 par Léonce de Villeneuve sous le pseudonyme de Pierre d’Alban.

« Léonce de Villeneuve, le parcours d’un passionné de Monaco à Guémené-sur-Scorff »

Léonce de Villeneuve (1858-1946) né et mort à Guémené-sur-Scorff (Morbihan) est, avec l’abbé Breuil, une personnalité originale de la préhistoire française. Prêtre, archéologue et paléontologue, il participe à de nombreuses fouilles initiées par le prince Albert 1er en 1900 en Ligurie. Il met à jour une sépulture datée du Mésolithique et dirige plusieurs fouilles aux Balzi Rossi en Italie, puis aussi à Monaco sur le site de la grotte de l’Observatoire. En 1903, il est nommé  par Albert 1er  premier directeur du Musée d’anthropologie préhistorique de  Monaco « afin de conserver les vestiges d’humanités primitives exhumés du sol de la Principauté et des régions avoisinantes », poste qu’il conserve jusqu’en 1922.  Léonce de Villeneuve est aussi  l’auteur d’un roman historique sous le pseudonyme de Pierre d’Alban.

Pascal HÉROLD, chef d’entreprise.

Ancien skipper sur la route du Rhum en 1986 et président du défi français pour la Coupe de l’America de 1999 à 2009. Pascal Hérold est aussi scénariste et producteur de cinéma. Il est aujourd’hui jeune agriculteur et développe une activité à Quistinic d’agriculture dans le respect des terres.

« Cultures anciennes, cultures nouvelles : le chanvre « bien-être »

Convaincu de la nécessité double qu’est le respect des terres et la maîtrise des circuits courts, l’agriculture développée à Quistinic depuis 2021 a pour objet l’exploitation du chanvre sur 65 ha. Il s’agit d’une agriculture qui place la préservation des sols au cœur de la stratégie d’exploitation des cultures et répond à la définition d’agriculture de conservation des sols ou ACS. Cette tendance se développe rapidement depuis plusieurs années en raison notamment de la hausse des préoccupations relatives à la fertilité et la pérennité des sols. L’exploitation se concentre sur quatre produits phares : le CBD, le bambou, le parfum et le sarrasin.

Hervé DERRIEN, chef d’entreprise.

Gérant de la société Terrachanvre créée il y a 20 ans, Hervé Derien cultive le chanvre sur une exploitation de 200 ha à Trémargat.

« Cultures anciennes, cultures nouvelles : le chanvre agricole »

Le chanvre connaît de multiples utilisations, telles les tissages et cordages, la construction avec les briques de chanvre, les cosmétiques, la fabrication d’huiles, et bien sur l’isolation phonique et thermique. Les préoccupations légitimes relatives à la maitrise thermique des bâtiments et le développement des rénovations du bâti ancien ont assuré à des matériaux comme le chanvre une croissance  exponentielle depuis quelques années.

Michel OIRY, Ethnologue, chercheur associé au Centre de Recherche Bretonne et Celtique de l’Université de Bretagne occidentale (Brest).

Originaire du Finistère, Michel Oiry a découvert le pays vannetais et sa langue en réalisant la première édition des contes fantastiques recueillis par Yves le Diberder auprès de Stéphanie Guillaume. Formé à l’ethnologie, comme son épouse Monique, par Jean-Michel Guilcher et Donatien Laurent, il a, avec elle, mené à terme la vaste enquête de Languidic sous le titre  Languidic, Ce monde que nous aurions perdu, publié en 2021.

« Guilcher et Pouëdras à Languidic : concordance de l’ethnologie et de la peinture »

Après une étude pionnière des danses populaires, en Bretagne puis en France, Jean-Michel Guilcher (1914-2017) a entrepris entre 1970 et 1973 une enquête sur la société de Languidic au tournant des 19e et 20e siècle. La publication de cette monographie en 2021 a bénéficié d’une inattendue concordance des temps avec les tableaux de Lucien Pouëdras. Du monde de son enfance, Pouëdras, né à Languidic en 1937, a fait la matière d’une fresque artistique à double vocation : restituer les couleurs et le sens d’un mode de vie saisi dans l’enchaînement des jours et des saisons et l’offrir aux problématiques environnementales d’aujourd’hui.

Diego MENS, conservateur du patrimoine, Conseil départemental du Morbihan.

Doctorant à l’École Pratique des Hautes Études et diplômé en Histoire de l’Université de Bretagne-Sud, Diego Mens est conservateur des antiquités et objets d’art du Morbihan.

« Les remplages fleurdelisés dans les vallées du Blavet et du Scorff »

Les recherches effectuées concernant les caractéristiques des fenêtres d’édifices religieux du Morbihan ont mis en valeur un type particulier de dessins de pierre pour les ouvertures. Il a été notamment remarqué l’utilisation en abondance de la fleur de lys à l’époque des Rohan. Cette intervention présente des cas de figures de remplages fleurdelisés présents dans différents édifices religieux, avec analyse stylistique des représentations architecturales et remise en contexte de la commande artistique et politique (fin15e / 16e siècle).

Hubert RIVET, historien de l’Art sacré.

Photographe amateur depuis l’enfance, Hubert Rivet parcourt la Bretagne intérieure depuis plus de 30 ans. Emerveillé par l’extrême richesse du patrimoine religieux, il s’est laissé séduire par les bannières éclatantes et les saintes images qu’elles déploient. Portée à bout de bras, la bannière participe à l’éclat des pardons bretons.

« Bannières de Bretagne »

Cette conférence/diaporama aborde les thèmes essentiels : qu’est-ce qu’une bannière, les techniques et les matériaux employés,  la restauration des bannières,  le renouveau de la bannière et les pardons en Bretagne. Ce diaporama est vivement animé par des documents photographiques anciens et récents, reliés entre eux par des effets, des sons, de la musique. Par le fil et par l’aiguille, par leur talent et leur passion, il décrit comment des brodeurs ou des particuliers ont réussi à réaliser des œuvres remarquables de scènes religieuses, de portraits de saints, embellis de rinceaux d’or et d’argent, de fleurs somptueuses et de décors propres à chaque époque.

⇒ Dimanche 23 juin 2024, QUISTINIC

Pascal LAMOUR, docteur en pharmacie , herboriste, druide et compositeur.

Musicien et auteur celtique de Bretagne, il invente le métissage entre la musique électronique et la musique bretonne dès 1986 et s’investie pour la culture bretonne. Pascal Lamour est l’initiateur de la « world-fusion celtique »

« Pharmacopée traditionnelle de Bretagne et son application contemporaine »

Les précieux savoirs de la sagesse des Celtes transmis par le druides nous renseignent sur les propriétés et les bienfaits des plantes de Bretagne. Le druide extrait le meilleur des plantes qui soignent. Dans ses pas, cheminons parmi les cinq saisons qui dessinent les reliefs de nos vies. Prenons connaissance principalement des plantes à usage thérapeutique tels la valériane, le gui, alchémille, romarin, millepertuis, reine-des-prés, sureau, bourrache, dont les bienfaits soignent anxiété, bronchites, cholestérol, coupures, eczéma, luxation, grippe, hypertension, insomnies, migraines… Pour permettre à tous d’accéder à la connaissance des plantes du druide, Pascal Lamour propose un ouvrage sur les « 50 Plantes du Druide ». Il se concentre sur l’utilisation thérapeutique des plantes au quotidien, selon le premier monde druidique. A quoi peuvent nous servir ces connaissances aujourd’hui ?